Giorgio La Pira, universitaire et homme politique.

Giorgio La Pira, né le 9 janvier 1904 à Pozzallo en Sicile et mort le 5 novembre 1977, est un universitaire et un homme politique italien, qui fut maire de Florence à deux reprises, de 1951 à 1957, puis de 1961 à 1965. Il est connu pour ses travaux et voyages diplomatiques en faveur de la paix et notamment du dialogue interreligieux, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale puis dans le contexte de la guerre froide. Engagé dans sa foi catholique, il fut notamment invité à participer au Concile Vatican II.

La cause pour sa béatification a été engagée par l’Église catholique depuis 1986. Il est reconnu vénérable en 2018.


Giorgio La Pira est l’aîné de six enfants. Après des difficultés, il accède à l’université de Messine. C’est à ce moment-là qu’il fait l’expérience de la conversion et retourne à la pratique religieuse. Le 11 décembre 1927, il devient tertiaire dominicain et fera aussi partie de l’Institut séculier des Missionnaires de la Regalita, fondé par Agostino Gemelli.

En 1933, il devient professeur titulaire de l’université de Florence. Malgré toutes ses activités, Giorgio La Pira est animé par une grande piété. Engagé activement dans sa foi, il est particulièrement attentionné au soin des plus nécessiteux et en 1934, il participe à la fondation de la Messe des Pauvres. Il donnera aussi naissance à une revue de spiritualité dominicaine et en 1943, fonde un groupe d’étudiants catholiques.

En 1946, La Pira entame sa carrière politique au sein du Parti de la Démocratie chrétienne. Il est élu député à l’Assemblée, où il jouera un rôle majeur dans les efforts de paix et de reconstruction du pays. En 1948, il est secrétaire d’État dans le gouvernement italien, poste dont il démissionnera un an après. Il retourne alors enseigner à l’université de Florence et fonde en 1950, avec Angiolo Orvieto, l’Amitié judéo-chrétienne de Florence, la première association de dialogue entre juifs et chrétiens en Italie.

Continuer la lecture de « Giorgio La Pira, universitaire et homme politique. »

Ugo La Malfa, homme politique.

Ugo La Malfa est un homme politique italien, né le 16 mai 1903 à Palerme (Sicile) et mort le 26 mars 1979 à Rome (Latium). Il est membre du Parti républicain italien (PRI).

Formé en droit à l’université « Ca’ Foscari » de Venise, il s’engage dès le milieu des années 1920 dans la mouvance républicaine antifasciste. Il reste actif dans la Résistance italienne jusqu’en 1945 et termine la Seconde Guerre mondiale en exil en France.

Après la fin du conflit, il quitte le Parti d’action (PdA), qu’il avait contribué à fonder et dont il était un représentant au Comité de libération nationale puis à la Consulta Nazionale. Il passe rapidement par la CDR avant de rejoindre le Parti républicain italien (PRI). Entre juin 1945 et février 1946, il occupe trois fonctions ministérielles sous la direction du chrétien  démocrate Alcide De Gasperi.

Il est élu en 1948 à la Chambre des députés, dont il sera membre jusqu’à sa mort. Il retourne au gouvernement en 1950, et occupe de 1951 à 1953 le poste de ministre du Commerce extérieur, toujours sous l’autorité de De Gasperi. Il sera ensuite du ministre du Budget d’Amintore Fanfani entre 1962 et 1963.

La Malfa, acteur central de la vie politique italienne malgré le poids réduit du PRI, est élu en avril 1965 secrétaire du Parti républicain à la suite du XXIXe congrès à Rome. Sous sa conduite, les républicains progressent électoralement : retrouvant le Sénat de la République en 1968, ils remportent 15 députés et sénateurs en 1972, à l’époque leur record sous la République italienne.

Continuer la lecture de « Ugo La Malfa, homme politique. »

Duccio di Buoninsegna, peintre.

Duccio di Buoninsegna (Sienne, vers 1255-1260 – vers 1318-1319) fut en son temps le plus grand peintre siennois ; son importance se mesure à l’échelle européenne. On considère généralement que son influence fut déterminante dans l’évolution du style gothique international qui s’exerça en particulier sur Simone Martini et les deux frères Ambrogio et Pietro Lorenzetti.

L’art de Duccio a, à l’origine, une solide composante byzantine, liée  notamment à la culture plus récente de la période des Paléologue, et est fortement influencé par Cimabue (qui est très certainement son professeur dans ses premières années d’activité), à laquelle il ajoute une note personnelle dans le sens du gothique, se traduisant par une linéarité et une élégance transalpines, une ligne douce et une gamme chromatique raffinée.

Au fil du temps, le style de Duccio atteint des résultats de plus en plus naturels et emplis de douceur. Il intègre également les innovations  introduites par Giotto, comme le rendu du contraste selon une ou quelques sources lumineuses, le volume des figures et de la draperie, le rendu de la perspective. Son chef-d’œuvre, La Maestà de la cathédrale de Sienne, est une œuvre emblématique du XIVe siècle italien.


La première mention de Duccio apparaît en 1278 dans les archives de la ville de Sienne, pour le paiement des couvertures de livres comptables (Biccherna) et pour douze boîtes peintes destinées à contenir des documents de la municipalité. Ces œuvres sont maintenant perdues. On en déduit généralement une date de naissance située entre 1250 et 1260. Aucun écrit antérieur ne donne de précisions sur sa formation. Il aurait pu recevoir l’enseignement du peintre Cimabue, ou être formé dans un atelier siennois. Il n’a sans doute pas travaillé au grand chantier de l’époque, la basilique Saint-François d’Assise, mais il en connait les peintures. Les innovations florentines de la représentation dans l’espace ne lui sont pas non plus inconnues. La présence de clins d’œil à l’Antiquité classique dans son œuvre atteste qu’il a regardé de près le travail de Nicola Pisano, sculpteur à la cathédrale de Sienne de 1256 à 1284. Des éléments gothiques dans son œuvre ont pu faire croire à un voyage en France dans les années 1280-1285 ; cependant il est probable qu’il ne connaît l’art français que par des objets importés, comme des manuscrits enluminés ; Nicola Pisano lui-même connaissait l’art gothique, probablement par l’intermédiaire des petits objets d’ivoire que les ateliers parisiens exportaient dans toute l’Europe.

Continuer la lecture de « Duccio di Buoninsegna, peintre. »

Désolé, mais la copie des textes et des images n'est pas autorisée.