Arcangelo Corelli, violoniste et compositeur.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Nos personnages célèbres
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
  • Dernière modification de la publication :20 mai 2023
  • Temps de lecture :6 min de lecture

Arcangelo Corelli, né le 17 février 1653 à Fusignano et mort le 8 janvier 1713 à Rome, est un violoniste et compositeur italien.

Auteur d’une œuvre somme toute modeste et bien que n’ayant cultivé que trois genres instrumentaux – sonate, sonate en trio et concerto – Corelli est néanmoins considéré comme l’un des compositeurs majeurs de la période baroque. Il exerça une influence durant sa vie, mais également longtemps après, grâce à l’édition de ses opus chez de nombreux éditeurs à travers toute l’Europe.


Né à Fusignano près de Ravenne, Arcangelo Corelli est le cinquième enfant d’une famille prospère de propriétaires terriens. Il reçoit le même prénom que son père, lequel est mort 5 semaines avant sa naissance. Le petit Arcangelo est ainsi élevé par sa mère Santa (née Ruffini ou Raffini) aux côtés de ses quatre frères et sœurs.

Il reçoit probablement ses premières leçons d’un professeur local, avant de partir en 1666 à Bologne, ville qui est à l’époque un centre majeur de la culture musicale, avec une école florissante de violonistes. Il y apprend le violon auprès de deux célèbres violonistes Leonardo Brugnoli et Giovanni Benvenuti, eux-mêmes élèves d’Ercole Gaibara. En 1671, il se rend à Rome et devient violoniste de l’église Saint-Louis-des-Français. Il y subit  notamment l’influence d’Alessandro Stradella (autre élève de Gaibara), lequel fut créateur de la formation en concerto grosso, dont Corelli contribue au développement. Il fait partie des musiciens qui participent à la première présentation publique de l’oratorio le plus connu de Stradella, San Giovanni Battista, en 1675, en l’église San Giovanni Battista dei Fiorentini, à Rome.

Il pourrait avoir voyagé en Europe – en France, en Espagne, en Allemagne, mais aucun document ne le prouve véritablement – avant de s’installer définitivement à Rome où il passa presque tout le reste de sa vie, ne quittant la Ville Éternelle que pour un court voyage à Naples.

(suite…)

Continuer la lectureArcangelo Corelli, violoniste et compositeur.

Antonello de Messine, peintre.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Nos personnages célèbres
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
  • Dernière modification de la publication :20 mai 2023
  • Temps de lecture :15 min de lecture

Antonello de Messine, peintre italien de la Renaissance, est né vers 1430 à Messine en Sicile où il meurt en février 1479.

Il est le principal peintre sicilien du XVe siècle, d’abord dans un difficile équilibre de la fusion de la lumière, de l’atmosphère et du souci du détail de la peinture flamande avec la monumentalité et la spatialité rationnelle de l’école italienne. Ses portraits sont réputés pour leur vitalité et leur  profondeur psychologique.

Au cours de sa carrière, il démontre une capacité constante à intégrer les multiples stimuli artistiques des villes qu’il visite, offrant à chaque fois d’importantes contributions indépendantes, qui souvent vont enrichir les écoles locales. Notamment à Venise, il révolutionne la peinture locale, permettant à ses réalisations d’être admirées et ensuite reprises par les grands maîtres de la lagune. Il est le précurseur de cette douce et humaine « peinture tonale » qui caractérise la Renaissance vénitienne.


Il nait vers 1430 à Messine, fils de Giovanni de Antonio, magister mazonus (« maitre maçon ») et de Garita (Margherita). Son premier apprentissage a probablement lieu entre Messine et Palerme, même si des études récentes montrent la présence quasi certaine du peintre à Alcamo. Selon la réorganisation de certains actes notariés du XVe siècle, il semble qu’Antonello de Messine, à l’âge de 15 ans, accepte un contrat avec le maître tanneur Guglielmo Adragna d’Alcamo. Le contrat conclu avec le notaire Ruggero Galanduccio est daté du 2 septembre 1438 : le jeune « Antonellus de Missana » s’engage à travailler pendant trois ans et à apprendre l’art du pellizzaro. La présence dans le quartier de Trapani de plusieurs peintres de Messine qui ont travaillé à cette époque est connue, comme celle de  Giovanni da Messina qui en 1411 a peint une icône pour le notaire Giovanni de Jordanoi, et d’œuvres réalisées par un certain Pietro da Messine. De plus, toujours à travers un acte notarié du 6 mai 1438, dans un testament du notaire Salvatore di Noto, il est fait mention de l’exécution d’un tableau dans une église de Mazara par un Antonello da Messina, non plus en pellizzaro mais en tant que peintre.

(suite…)

Continuer la lectureAntonello de Messine, peintre.

Les Martyrs de Belfiore (1853).

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Histoire
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
  • Dernière modification de la publication :20 mai 2023
  • Temps de lecture :10 min de lecture

Les martyrs de Belfiore (la vallée de Belfiore est située au sud de la ville de Mantoue) est un épisode douloureux du Risorgimento italien connu pour sa série de condamnations à mort par pendaison exigées par le maréchal (Field-marshall) autrichien Joseph Radetzky, gouverneur général de Lombardie et de Vénétie. Ces actes représentent, pour le peuple italien de l’époque, l’acmé de la répression et de la barbarie, depuis la première guerre d’indépendance d’Italie en 1853. Cette pratique expéditive favorise la haine du peuple italien contre l’occupant autrichien.


La ville de Mantoue appartient à la maison des Habsbourg d’Autriche depuis 1708. Capitale d’un riche petit duché, gouverné jadis par la famille  Gonzague, branche cadette française, des ducs de Nevers pendant près de quatre siècles. C’est une ville stratégique et une place forte grâce à ses fortifications. Sa situation géographique permet un contrôle de toute la région de la Lombardie, de la Vénétie, ainsi que de la plaine du Pô. Excepté la campagne napoléonienne de 1797, jusqu’à la capitulation d’Eugène de Beauharnais, le 23 avril 1814, les invasions sont essentiellement  autrichiennes. La domination de Heinrich Johann de Bellegarde fait de la ville, la plus importante forteresse du Royaume lombard-vénitien. Cette forteresse comporte une prison, où l’on enferme les patriotes mantouans et vénitiens, pour leur opposition et la non-acceptation de l’occupation autrichienne.

À la suite de la défaite de Charles-Albert (qui commande l’armée sarde qui incorpore des volontaires lombards et vénitiens), les Autrichiens en représailles, à partir d’août 1848 et pendant toute une année, jugent et exécutent 961 peines de mort, mettent au cachot plus de 4 000 prisonniers politiques, et saisissent tous les biens des expatriés. Les lombards sont lourdement imposés par des taxes et des impôts extraordinaires. La répression est encouragée par le maréchal Joseph Radetzky, gouverneur général, et fortement soutenue par les tribunaux de Vienne. Le climat est tendu et aggravé par deux visites de l’empereur en 1851 (mars-avril à Venise, septembre-octobre à Milan, Côme et Monza), qui veut montrer que la politique du maréchal Radetzky est une réussite dans le rapprochement de la noblesse italienne avec le régime habsbourgeois. Ce voyage est un échec, car le gouverneur général plénipotentiaire publie deux proclamations (21 février et 19 juillet 1851) qui punissent de un à cinq ans de réclusion tous ceux qui écrivent le mot « révolutionnaire », et rendent les municipalités responsables de ces actes.

(suite…)

Continuer la lectureLes Martyrs de Belfiore (1853).