L’île de Sifnos (Grèce).

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Sífnos ou Síphnos (en grec moderne : Σίφνος) est une île grecque du sud-ouest de l’archipel des Cyclades, située à 78 milles marins du Pirée. Le port principal, Kamarès, se trouve sur la côte ouest, la capitale Apollonía, se situant dans l’intérieur des terres.

Elle a une superficie de 74 km2 pour un littoral de 70 km. Son sommet, le mont du Prophète-Élie (Profitis Ilias) s’élève à 680 m. Sa population était de 2 000 habitants en 1985 et de 2625 en 2006.


Les premières traces archéologiques d’occupation importante de l’île datent de la période du Bronze ancien, à laquelle elle appartenait à la civilisation des Cyclades (IIIe millénaire av. J.-C.). Outre des cimetières renfermant des idoles cycladiques, il existe des traces d’exploitation minière (argent et plomb) datés de la période Grotta-Pelos (première moitié du IIIe  millénaire). Les galeries creusées étaient rebouchées à la fin de l’exploitation, sans doute pour des motifs religieux. L’exploitation semble ensuite cesser au second millénaire.

Les sites d’Aghios Andréas et Aghios Nikitas abritent des acropoles  mycéniennes.

L’île fut colonisée par les Ioniens vers le début du premier millénaire. À l’époque archaïque, l’île était très riche grâce à ses mines d’or et d’argent, comme en témoigne le somptueux trésor de Siphnos à Delphes, érigé au VIe siècle avant notre ère. L’île fut pillée par des exilés de Samos peu après la construction de l’édifice ; lorsque les mines s’épuisèrent ou furent  inondées, elle s’appauvrit très rapidement. Plusieurs de ses navires combattirent à Salamine aux côtés des Grecs.

Le monastère du Prophète-Élie, au sommet de l’île, est l’un des 6 couvents de l’Égée datant de la période byzantine.

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L’île de Lesbos (Grèce).

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Lesbos (en grec ancien : Λέσϐος / Lésbos, en grec moderne : Λέσβος / Lézvos, nom d’un petit-fils d’Éole et gendre de Macarée) est une île grecque de la périphérie d’Égée-Septentrionale, souvent aussi appelée du nom de sa capitale Mytilène (qui a donné le nom turc de l’île, Midilli [adası]).

L’île se distingue par son riche bagage culturel (patrimoine archéologique, architectural, artistique, artisanal, musical, gastronomique) et naturel (géologique, halieutique, marin). Lesbos était réputée durant l’Antiquité et la période byzantine pour la qualité de ses vins, de son bois de construction navale et de son marbre bleu clair.

Le terme de lesbienne découle de la poésie antique de Sappho, qui est née à Lesbos. Ses poèmes, à l’intense contenu émotionnel suscité par les autres femmes, ont souvent été interprétés comme exprimant l’amour  homosexuel. Grâce à cette association, Lesbos et en particulier la ville d’Eresós, son lieu de naissance supposé, sont fréquemment visitées par les touristes attirés par cette histoire.

L’aéroport de l’île porte le nom du poète contemporain Odysséas Elýtis.

Du fait de sa position géographique, l’île se trouve en première ligne pour l’accueil des réfugiés venant de Turquie par l’Union européenne.


Les premières traces d’une présence humaine sur l’île remontent à l’époque paléolithique. Vers 3300 av. J.-C. premiers habitats.

Trambélos courtise sur l’île une certaine Apriate (Ἀπριάτη / Apriátē), ce qui coûte la vie à la jeune femme.

Lesbos a été l’objet de guerres de conquête au cours du cycle troyen.

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La Viticulture en Grèce.

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La production du vin en Grèce est l’une des plus vieilles du monde. La conjonction du sol et du climat a permis son essor et les plus anciens textes de la littérature grecque comme l’Iliade et l’Odyssée en portent témoignage. Les tout premiers vins grecs ont été datés de 6 500 ans, leur élaboration correspondant aux besoins d’une famille ou d’une petite communauté. Suivant les avancées de la civilisation grecque, leur production et leur commercialisation prirent une grande ampleur. Les fouilles archéologiques ont prouvé que la consommation du vin a été effective d’un bout à l’autre de la Méditerranée. Il acquit un très haut prestige en Italie sous l’Empire romain. Cette réputation perdura jusqu’au Moyen Âge, où les vins exportés de la Grèce ou de ses îles étaient considérés comme les seuls dignes des tables royales ou pontificales en Europe occidentale.

Depuis le milieu du XXe siècle, la densité des vignobles est de 2 500 et 4 000 vignes par hectare. La taille en gobelet, avec des vignes rampantes subsiste dans les petites exploitations, mais le Cordon de Royat a été adopté. Les plants porte-greffe les plus courants sont le Millardet et de Grasset 41 B, le Richter 110 et le Paulsen 1103.


Laurent Bouby explique : « La viticulture aurait été adoptée par les Grecs, au moins dès le IIIe millénaire avant notre ère. Mais une découverte  archéobotanique récente montre la fabrication de vin à Dikili Tash, dans le nord de la Grèce, au Néolithique final (fin du Ve millénaire), peut être à partir de vigne sauvage ».

Les plus anciennes traces de vinification ont pu être datées de -6500. Cette découverte a été faite par Tania Valamoti, du département d’archéologie de l’Université Aristote de Thessalonique. Sur le site néolithique de Dikili Tash, situé dans la plaine de Drama, en Macédoine-Orientale-et-Thrace, à  environ 1,5 km à l’est de la cité antique de Philippes, l’archéologue et son équipe ont fouillé quatre maisons où ils ont découvert 2 460 pépins carbonisés et 300 peaux de raisin foulées. L’analyse de ces restes de vinification a mis en évidence que ces grains provenaient soit de lambrusques, soit d’une variété très précoce. Les archéologues grecs ont aussi mis au jour des tasses d’argile à deux anses et des pots suggérant le transvasement des liquides et sa consommation.

La présence de figues carbonisées, près des restes de raisin, laisse supposer qu’elles ont servi d’adjuvant sucré pour camoufler l’amertume du jus des vignes sauvages. Tania Valamoti a expliqué : « Les figues, plus sucrées, ont pu être ajoutées aux jus de raisins avant la fermentation, ou alors après l’achèvement du processus de fermentation ». L’équipe de l’Université Aristote va faire analyser la poterie de Dikili Tash pour déterminer si de l’acide tartrique était présent dans les tasses.

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