Les chemins de fer espagnols.

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Au XIXe siècle, l’Espagne était l’un des pays les plus pauvres et les moins développés économiquement d’Europe occidentale. C’était aussi un pays instable sur le plan politique. En conséquence, l’arrivée du chemin de fer y fut relativement tardive. La première ligne construite dans la péninsule

ibérique fut une courte ligne reliant Barcelone à Mataró mise en service en 1848, bien qu’à cette époque une ligne fût déjà en exploitation à Cuba, alors partie de l’empire espagnol. Ce n’est qu’à partir du moment où, dans les années 1850, l’investissement dans le secteur ferroviaire fut rendu plus attrayant pour les capitaux étrangers que la construction de voies ferrées à grande échelle put commencer.


L’une des décisions les plus lourdes de conséquences fut celle, prise très tôt, de construire le réseau ferré espagnol à l’écartement inhabituel de 1 674 mm (à peu près cinq pieds six pouces, soit six pieds castillans). Tout comme en Russie, ce choix d’écartement large fut influencé par le souvenir encore vivace de l’invasion napoléonienne. On pensait alors que l’incompatibilité des réseaux ferroviaires pouvait prévenir tout risque d’invasion par les trains militaires d’une France de nouveau conquérante. De ce fait, les chemins de fer portugais furent également construits à l’écartement large.

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María Guerrero, comédienne et directrice de théâtre.

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María Ana de Jesús Guerrero Torija (Madrid, 1867 ― ibidem, 1928) était une comédienne et directrice de théâtre espagnole.

Elle fonda en 1896, avec son mari Fernando Díaz de Mendoza, acteur et aristocrate, une compagnie de théâtre qui, très acclamée par le public et la critique, contribua à ressusciter le théâtre classique espagnol et se vit d’autre part confier la représentation originale de nombreuses œuvres dramatiques de grands auteurs contemporains. La troupe de María Guerrero entreprit plusieurs tournées dans différents pays d’Europe et d’Amérique latine, en particulier en Argentine, où le couple d’acteurs fonda le théâtre Cervantes, futur Théâtre national de Buenos Aires.


Après ses études secondaires au Colegio de San Luis de los Franceses à Madrid, María Guerrero s’initia à partir de 1885 à l’art dramatique auprès de l’actrice Teodora Lamadrid. Elle débuta sur la scène le 28 octobre 1885, dans la pièce Sin familia (Sans famille), de Miguel Echegaray, au Teatro de la Comedia de Madrid.

À partir de 1890, déjà en tant qu’actrice-étoile du Teatro Español, elle  interpréta, avec grand succès, à la fois des œuvres du répertoire classique et les pièces de l’écrivain (et homme de science) contemporain José Echegaray. En 1891, elle compléta sa formation de comédienne à Paris, chez l’acteur et metteur en scène Benoît-Constant Coquelin. De retour en Espagne, elle commença à jouer au Teatro de la Comedia, mais revint plus tard, en 1894, à l’Español. Pourtant, cette même année encore, elle quitta la compagnie d’Emilio Mario pour constituer la sienne propre. Un an après, elle se trouvera aux côtés de Sarah Bernhardt, interprétant en français la Sphinge.

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Pedro Pablo Abarca de Bolea, homme d’état.

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Pedro Pablo Abarca de Bolea, comte d’Aranda (Huesca le 1er août 1719- Saragosse le 9 janvier 1798) est un homme d’État espagnol du XVIIIe siècle.


Pedro Pablo Abarca de Bolea fut ambassadeur de Charles III près du roi Auguste III de Pologne. Il devint en 1766 président du conseil de Castille, il expulse les Jésuites en 1767 et limite le pouvoir de l’Inquisition d’Espagne en 1767 et reste président du conseil de Castille jusqu’en 1773 puis  ambassadeur en France de 1773 à 1784.

En 1739, il épouse Ana Maria Fernandez de Villalpando, fille du duc de Hijar. Elle ne lui donne qu’un fils qui mourra à 14 ans; il se remarie avec son  arrière petite-nièce Maria del Pilar de Palafox y Silva qui ne lui donne aucun héritier.

Considéré comme un représentant typique du despotisme éclairé sous le règne de Charles III d’Espagne, il a pris ses fonctions à partir de 1766, comme président du Conseil des Ministres.

En 1783, le comte d’Aranda proposa un plan de transformation politique de l’Amérique espagnole. Le roi d’Espagne n’aurait conservé directement que des appuis en Amérique du Sud, Cuba et Porto Rico, et il serait devenu empereur et suzerain de trois rois choisis parmi les infants d’Espagne et lui payant tribu : celui de la Nouvelle-Espagne, qui lui enverrait des barres d’argent ; celui de Terre-Ferme (Colombie et Venezuela), qui s’acquitterait en épices et en tabac ; et celui du Pérou, qui expédierait des lingots d’or.Charles III était trop prudent pour accepter ce projet mais on a parfois considéré qu’il était prémonitoire et aurait peut-être évité aux pays de l’Amérique Espagnole les sanglants chapitres de la conquête de leur indépendance.

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