Henri Lafleur, industriel et homme politique.
Henri Lafleur (1902-1974), industriel et homme politique français, né le 18 avril 1902 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et mort le 13 octobre 1974 à Nouméa. Il est le père du député et président de l’Assemblée de la Province Sud Jacques Lafleur.
Il est le deuxième fils et troisième enfant d’Arthur Lafleur (né en 1854), originaire de Lorraine venu en Nouvelle-Calédonie comme commis de l’administration pénitentiaire devenu ensuite agent d’affaires à Nouméa, et de Cécilia Dignola, née à Messine en 1869 et fille de Giuseppe Dignola, un italien condamné en 1879 aux travaux forcés à perpétuité en Nouvelle-Calédonie pour contrefaçon et émission de fausse monnaie et devenu concessionnaire dans la colonie pénitentiaire de Bourail.
Après ses études secondaires au collège Lapérouse de Nouméa, il y devient maître d’étude, et écrit la chronique sportive dans le principal quotidien de l’archipel, La France Australe. Passionné de football, il participe ainsi à la création en 1928 de la Fédération calédonienne de football.
Mais Henri Lafleur se lance surtout dans la prospection d’abord forestière puis minière, comme son frère aîné Maurice, et fait fortune. Il devient le propriétaire de nombreuses concessions de nickel et de chrome, notamment dans le nord de la Grande Terre. Il est bientôt l’un des principaux exportateurs calédoniens de ces deux minéraux, et devient le dirigeant ou un actionnaire dans de nombreuses entreprises. Il se lance également dans l’élevage et la conserverie de viande de bœuf en rachetant la Société de Ouaco, dans le village éponyme situé sur la côte nord-ouest de l’archipel et qui devient le bastion de la famille Lafleur. Mais il consacre surtout une grande partie de sa vie à la politique.