Housni al-Zaïm, homme d’état.
Housni al-Zaïm (en arabe : حسني الزعيم / Ḥusnī az-Zaʿīm), né en 1897 à Alep et mort en 1949 à Damas, est un officier et homme d’État syrien. Premier militaire à accéder au pouvoir, il met fin en 1949 à la démocratie parlementaire syrienne, et ouvre ainsi une voie d’instabilité politique qui dure plus de vingt ans.
Housni al-Zaïm est né à Alep, au sein de la minorité kurde de Syrie. Après ses études militaires en France, dans la petite ville de Saint-Maixent, il rejoint en 1917 l’armée turque, et participe à la retraite de Syrie engagée par Mustapha Kemal. La France se voit octroyer son mandat en Syrie en 1920. Housni devient le premier officier syrien à commander une unité de l’armée française. Bénéficiant de la confiance du général Dentz, il est chargé en 1941 de défendre Damas contre les troupes anglo-gaullistes. Après l’armistice de Saint-Jean-d’Acre, il est interné par les Anglais pour sympathie pro-allemande. Il n’est relâché qu’en 1943, et en 1948, il est nommé inspecteur général des forces de police. Après l’indépendance de la Syrie, il est fait chef d’état-major et mène l’armée syrienne lors de la guerre israélo-arabe en 1948. La défaite des forces arabes a profondément secoué la Syrie et la confiance des Syriens dans la démocratie parlementaire.
Le 30 mars 1949, Zaïm procède – avec l’aide de Banij Kallas, Adib Chichakli et Sami al-Hinnawi – à un coup d’État. Le président Choukri al-Kouatli est brièvement emprisonné avant de partir en exil en Égypte. Certains avancent comme une des causes de ce coup d’État la volonté de Zaïm d’empêcher une enquête sur un détournement de fonds dans l’armée syrienne suspecté par al-Kuwatli qui constate la mauvaise qualité de la nourriture au cours d’une visite à un poste de l’armée.