Abd al-Rahman al-Kawakibi, théoricien du nationalisme arabe.

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Abd al-Rahmân ibn Ahmad al-Kawakibi (arabe : عبد الرحمن الكواكبي), né à Alep en juillet 1855 et mort au Caire en juin 1902, est un syrien et un des premiers théoriciens du nationalisme arabe. Critique acerbe du despotisme et de la tyrannie, il plaida pour la destruction de l’Empire ottoman et la construction d’un nouveau califat arabe basé sur le socialisme islamique et la démocratie. Il se place dans le courant de la tradition réformiste (Islah) de l’Afghan Jamal Al Dîn Al Afghani, l’Égyptien Mohammed Abduh et de son compatriote Mohammed Rachid Rida.


Al-Kawakibi est né à Alep, principale ville du nord de la Syrie, au sein d’une famille de la bourgeoisie musulmane. Il y étudie la législation islamique  (charia) et diverses langues, dont l’arabe, le turc et le persan. Devenu journaliste, Al-Kawakibi travaille d’abord pour le journal officiel al-Furat avant de fonder en 1878 al-Shahbaa’, le premier hebdomadaire arabe d’Alep, dans lequel il dénonce la tyrannie du sultan Abdul-Hamid II qui vient d’abolir la Constitution ottomane de 1876 et de rétablir l’absolutisme impérial. Or, pour légitimer le rétablissement du pouvoir absolu, le sultan ottoman s’appuie largement sur la doctrine panislamique qui prône l’union de tous les musulmans, quelle que soit leur appartenance nationale, au sein d’un même empire – en l’occurrence l’Empire ottoman – et sous la conduite d’un seul chef, le calife, fonction que les sultans ottomans ont récupérée depuis que Sélim Ier avait transféré le siège du califat du Caire à Istanbul en 1516.

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Ville de Damas (Syrie).

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Damas (en arabe : دمشق / dimašq) est la capitale de la Syrie. Plus grande ville du pays en nombre d’habitants, elle comptait plus de 1 800 000 habitants en 2010, pour une agglomération qui dépasse les 2 600 000 habitants. C’est l’une des villes les plus anciennes continuellement habitées au monde.

Elle possède plusieurs noms en arabe, tels que : « le Cham » (en arabe : الشام, aš-šām) ou encore « la ville du jasmin » (en arabe : مدينة الياسمين, madīnat al-yāsmīn).

De 661 à 750, elle fut la capitale des Omeyyades.


Damas se trouve à environ 80 km de la mer Méditerranée, à l’abri de l’Anti-Liban. Elle se situe sur un plateau à 680 mètres au-dessus du niveau de la mer.

La vieille ville se trouve sur la rive sud de la rivière Barada, qui est presque à sec. À l’intérieur des remparts se trouvent plusieurs monuments comme la mosquée des Omeyyades, le palais Azem ou encore le caravansérail Khan Assad Pacha. Rues ou ruelles couvertes et bordées de boutiques, les souks (souk Al-Hamidié, souk Medhatt Bacha, souk Bzourié) pénètrent la vieille cité, principalement à l’ouest de la mosquée des Omeyyades. Par le tracé de l’ancienne Via Recta on gagne la partie Est où se situent les quartiers  chrétiens, en particulier le quartier de Bab Touma. Ces derniers abritent de nombreuses églises, basiliques et cathédrales de tous les rites présents en Syrie : grec-orthodoxe, grec-catholique (melkite), maronite, syriaque, arménien, chaldéen qui montrent toute la richesse liturgique orientale. À Bab Charki, la chapelle Saint-Paul commémore la fuite de saint Paul caché dans un panier, à ce niveau du mur d’enceinte.

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Housni al-Zaïm, homme d’état.

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Housni al-Zaïm (en arabe : حسني الزعيم / Ḥusnī az-Zaʿīm), né en 1897 à Alep et mort en 1949 à Damas, est un officier et homme d’État syrien. Premier militaire à accéder au pouvoir, il met fin en 1949 à la démocratie  parlementaire syrienne, et ouvre ainsi une voie d’instabilité politique qui dure plus de vingt ans.


Housni al-Zaïm est né à Alep, au sein de la minorité kurde de Syrie. Après ses études militaires en France, dans la petite ville de Saint-Maixent, il rejoint en 1917 l’armée turque, et participe à la retraite de Syrie engagée par Mustapha Kemal. La France se voit octroyer son mandat en Syrie en 1920. Housni devient le premier officier syrien à commander une unité de l’armée française. Bénéficiant de la confiance du général Dentz, il est chargé en 1941 de défendre Damas contre les troupes anglo-gaullistes. Après l’armistice de Saint-Jean-d’Acre, il est interné par les Anglais pour sympathie pro-allemande. Il n’est relâché qu’en 1943, et en 1948, il est nommé inspecteur général des forces de police. Après l’indépendance de la Syrie, il est fait chef d’état-major et mène l’armée syrienne lors de la guerre israélo-arabe en 1948. La défaite des forces arabes a profondément secoué la Syrie et la confiance des Syriens dans la démocratie parlementaire.

Le 30 mars 1949, Zaïm procède – avec l’aide de Banij Kallas, Adib Chichakli et Sami al-Hinnawi – à un coup d’État. Le président Choukri al-Kouatli est brièvement emprisonné avant de partir en exil en Égypte. Certains avancent comme une des causes de ce coup d’État la volonté de Zaïm d’empêcher une enquête sur un détournement de fonds dans l’armée syrienne suspecté par al-Kuwatli qui constate la mauvaise qualité de la nourriture au cours d’une visite à un poste de l’armée.

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