Huang Quan, peintre.

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Huang Quan (黃荃) ou Houang Ts’Iuan ou Huang Ch’ūan, surnom Yaoshu, est un peintre chinois du Xe siècle, spécialiste de peinture animalière, né vers 900 à Chengdu (province du Sichuan) et mort en 965.


Au service de Meng Chang de la dynastie des Shu Postérieurs, il peint des sujets religieux, bouddhistes et taoïstes, mais surtout des fleurs et des oiseaux : c’est en tant que tel qu’il est extrêmement apprécié à l’Académie de la cour des Shu. Ses fleurs et ses oiseaux, très réalistes dans les détails, sont animés d’une vie intense grâce à une technique nouvelle qui consiste à ne plus faire un dessin préalable à l’encre, et à appliquer directement les couleurs avec une brosse légère, en couches minces ou lavis, sans marquer les contours. Cela s’appelle la technique mogu ou encore peinture aux contours submergés.

Il est dit qu’un jour, le souverain du pays de Shu, ayant reçu du gouvernement de Hainan en 938 six grues extraordinaires, demande à Huang d’en faire le portrait. Ce dernier les dépeint dans plusieurs postures très vivantes «frissonant sous la rosée, picorant la mousse, lavant leur plumage, ajustant leurs ailes, criant vers le ciel et levant les pattes ; avec leurs coloris exquis, leur apparence dépasse même la réalité». La pièce qui abrite cette œuvre s’appelle le Hall des Six Grues (Liuhe dian) et de partout affluent des commandes de semblables peintures.

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Lu Xun, écrivain.

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Lu Xun (chinois simplifié : 鲁迅 ; chinois traditionnel : 魯迅 ;  aussi orthographié Luxun ou Lou Sin), de son vrai nom Zhou Shuren (周树人 / 周樹人, Zhōu Shùrén, né le 25 septembre 1881 à Shaoxing, province de Zhejiang, et mort le 19 octobre 1936 à Shanghai, est un écrivain chinois, l’un des « fondateurs de la littérature chinoise contemporaine ».


Lu Xun naît dans une famille de lettrés sur le déclin. Si son grand-père, Zhou Fuqin (1838-1904), passe avec succès le plus haut degré des examens impériaux et obtient une place d’étudiant à l’Académie impériale de Hanlin de la dynastie des Qing, sa carrière de fonctionnaire reste médiocre. Son père, Zhou Boyi, né en 1861, échoue aux examens provinciaux et, sans emploi à la fin de sa vie, tire ses revenus de la location des terres familiales.

Lu Xun est l’aîné de trois frères : Lu Xun, de son vrai nom Zhou Shuren, est né en 1881, Zhou Zuoren en 1885, et Zhou Jianren en 1888. Avant l’âge de un an, il reçoit, conformément à la tradition, un prénom bouddhique, Changgeng, « dont j’ai affublé le bon-à-rien de ma nouvelle Au cabaret ».

Enfant, Lu Xun est élevé par une gouvernante, Ah Chang. Il découvre légendes et histoires populaires par son intermédiaire. « Elle me racontait souvent des histoires sur les Longs-Cheveux. Et les Longs-Cheveux qu’elle me décrivait, ce n’était pas seulement les troupes de Hong Xiuquan, mais ils comprenaient tous les brigands et tous les révoltés apparus plus tard ». C’est elle qui lui offre le premier livre qu’il possède, une édition illustrée du Livre des monts et des mers. Les représentations de monstres de l’ouvrage l’impressionnent fortement. Il collectionne alors les éditions illustrées de classiques. Les représentations théâtrales données à l’occasion de fêtes sont une autre source de son intérêt pour la culture populaire. Il évoque dans plusieurs textes les esprits et démons qui ont marqué son enfance : Wu Chang, le Serpent-Femme, la Femme-pendue…

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Tchang Kaï-chek, militaire et homme d’état.

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Tchang Kaï-chek, ou Chiang Kaï-Shek, ou Chang Kaï-chek ou Jiang Jieshi (chinois traditionnel : 蔣介石 ; chinois simplifié : 蒋介石 ;  né le 31 octobre 1887 à Ching Yang Shui dans le district de Fenghua et mort le 5 avril 1975 à Taipei, est un militaire et homme d’État chinois qui fut l’un des principaux représentants du Kuomintang après la mort de Sun Yat-sen en 1925.

Il fut le chef militaire – avec le titre de généralissime – et, à diverses périodes et en alternance, le chef du gouvernement et le président de la « Première République » puis, jusqu’à sa mort, le président de la « république de Chine » à Taïwan.


Tchang Kaï-chek est né à Ching Yang Shui, dans le district de Fenghua, préfecture de Ningbo, province du Zhejiang, dans une famille de  commerçants dont les ancêtres sont originaires de Yixing, préfecture de Wuxi, province du Jiangsu. Il suit une formation militaire à la Tokyo Shinbu Gakkō au Japon.

Tchang Kaï-chek rejoint la fraternité révolutionnaire de Tongmenghui par l’entremise de son ami Chen Qimei en 1908. Entre 1911 et 1912, il participe aux combats de Shanghai. Il gravit ainsi les échelons de la hiérarchie du parti et devient un proche collaborateur de Zhang Renjie. À cette époque, Tchang Kaï-chek était affilié à des sociétés secrètes de Shanghai. Il suit ensuite Sun Yat-sen dans son exil au Japon (1914) et le rejoint à Canton en 1918. Lorsque le Parti communiste chinois et le Kuomintang s’allient sous l’impulsion du Komintern à partir de 1922 pour lutter ensemble contre le pouvoir des seigneurs de la guerre et des Occidentaux, Chiang Kaï-chek est envoyé en URSS en 1923 afin d’y rencontrer les dirigeants du Komintern, d’inspecter les écoles militaires et l’organisation politique. À partir de 1924, il dirige l’académie militaire de Huangpu, constituée avec l’aide  d’instructeurs militaires soviétiques. Cette académie formera une élite militaire qui sera toujours fidèle à Chiang. Lorsque les riches commerçants de Canton se révoltent en 1924 contre les taxes imposées par le Kuomintang, c’est lui qui mène les combats contre leurs milices.

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