Le plomb.
Le plomb est l’élément chimique de numéro atomique 82, de symbole Pb. Dans les conditions standard le corps simple plomb est un métal malléable et gris bleuâtre, qui blanchit lentement en s’oxydant. Le mot plomb et le symbole Pb viennent du latin plumbum (le métal plomb).
Le plomb appartient au groupe 14 et à la période 6 du tableau périodique. C’est le plus « lourd » des éléments stables.
Le plomb est un élément toxique, mutagène, et reprotoxique, sans valeur connue d’oligoélément. Il a en effet été classé comme potentiellement cancérigène en 1980, classé dans le groupe 2B par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)9 puis comme probablement cancérigène pour l’humain et l’animal en 2004. Deux sels de plomb, le chromate et l’arséniate, sont considérés comme carcinogènes certains par le CIRC.
Le plomb est un contaminant de l’environnement, toxique et écotoxique dès les faibles doses. Les maladies et symptômes qu’il provoque chez l’humain ou l’animal sont regroupés sous le nom de « saturnisme ».
Le plomb – relativement abondant dans la croûte terrestre – est l’un des métaux les plus anciennement connus et travaillés. On en a trouvé dans des pigments recouvrant des tombes ou dépouilles préhistoriques (40 000 ans av. J.-C.), mais aussi des objets.
En dépit de sa haute toxicité, et grâce probablement à sa facilité d’extraction, à sa grande malléabilité et à son bas point de fusion, il a été fréquemment utilisé lors de l’âge du bronze, durci par de l’antimoine et de l’arsenic trouvés sur les mêmes sites miniers. Il est mentionné dans les écritures cunéiformes sumériennes — sous le vocable a-gar — il y a près de 5 000 ans, ou encore dans l’Exode, rédigé il y a environ 2 500 ans. C’est souvent aussi un sous-produit de mines d’argent.