La grenade est le fruit du grenadier (Punica granatum) de la famille des Lythracées. Elle provient d’une aire géographique qui s’étend de l’Asie occidentale à l’Asie centrale.
Les conditions pour les témoignages archéologiques concernant la grenade sont mauvaises puisque le fruit est la plupart du temps consommé frais et que la peau riche en eau éclate lorsqu’on la chauffe. Comme des expériences le montrent, seules les vieilles grenades à la peau relativement desséchée ont une chance de se fossiliser et d’arriver ainsi jusqu’à nous.
On a retrouvé une grenade fossilisée dans des couches du début de l’âge du bronze dans le Tel es-Sa’idieh en Jordanie. À la fin de l’âge du bronze, on fabriquait à Chypre et en Égypte des récipients en verre colorés en forme de grenade. Le bateau Uluburun, retrouvé en Turquie près de Kas, contenait des amphores chypriotes avec plus de 1 000 graines de grenade. D’après les récipients, on peut le dater de la période du XIVe au XIIIe siècle av. J.-C. Dans la tombe d’un haut fonctionnaire égyptien de l’époque de Ramsès IV, on a retrouvé des grenades comme offrandes funéraires. Dans le Tell Deir Alla jordanien dans la vallée du Jourdain, on a trouvé des grenades dans des couches de l’âge du fer. En Allemagne, la présence de grenades est archéologiquement prouvée dans la ville de Constance au Moyen Âge.