Le château de Prague (Tchéquie).
Le château de Prague (en tchèque : Pražský hrad) est le château fort où les rois de Bohême, les empereurs du Saint-Empire romain germanique, les présidents de la République tchécoslovaque, puis de la Tchéquie, siègent ou ont siégé. Les joyaux de la couronne de Bohême y sont conservés. Le Livre Guinness des records l’a classé comme étant le plus grand château ancien du monde1 ; il a en effet une emprise au sol de 570 mètres de long sur 130 de large.
Situé sur la colline de Hradčany et dominant la Vieille Ville de Prague et Malá Strana, cet ensemble monumental émerge d’une couronne de jardins et de toits et déploie sa longue façade horizontale d’où jaillissent les tours de la cathédrale Saint-Guy et de la basilique Saint-Georges.
Le château de Prague occupe un oppidum, colline naturellement fortifiée dont les défenses naturelles sont renforcées par la présence humaine, habité dès le néolithique. Des fouilles archéologiques ont révélé la présence d’un habitat de la culture de la céramique cordée et de l’âge du cuivre. En tout état de cause, il a fallu attendre jusqu’aux années 1980 pour infirmer la croyance selon laquelle l’église Notre-Dame, fondée peu après 885 par Bořivoj, marquait la première trace tangible de l’homme sur ce lieu naturellement fortifié. Cette croyance, ce mythe dira-t-on, n’est pas neutre puisqu’elle soutiendrait la prééminence temporelle des Tchèques (peuple slave) au château, symbole du pouvoir, qui domine, de sa masse imposante, la capitale, Prague et par suite toute la Bohême, niant par conséquent, une possible antérieure présence franque (donc allemande) sur les lieux. Rappelons que l’une des premières sources historiques concernant les Tchèques mentionnent qu’ils se choisirent pour roi un Franc, Samo.