Nadine Gordimer, femme de lettres.

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Nadine Gordimer, née à Springs (Afrique du Sud) le 20 novembre 1923 et morte à Johannesbourg (Afrique du Sud) le 14 juillet 2014, est une femme de lettres sud-africaine, romancière, nouvelliste, critique et éditrice. En 1991, le prix Nobel de littérature récompense l’écrivain dont « l’œuvre épique a rendu à l’humanité d’éminents services ». Elle a combattu l’apartheid.


Née dans une famille bourgeoise, d’un père juif lituanien et d’une mère anglaise, Nadine Gordimer est élevée dans la religion chrétienne et grandit dans l’environnement privilégié de la communauté anglophone blanche du quartier de Springs proche de Johannesbourg. Elle n’en demeure pas moins sensible aux inégalités raciales et aux problèmes sociopolitiques de son pays. Souvent malade, l’enfant est couvée par sa mère et occupe son temps à lire, développant ainsi une passion pour la littérature. À neuf ans, elle rédige sa première nouvelle, inspirée par la fouille policière de la chambre de sa domestique noire. Ses premiers récits se situent dans le milieu juif d’Afrique du Sud. Par l’écriture, elle choisit ensuite de décrire la société inégalitaire sud-africaine et de s’engager contre le système d’apartheid. Elle dit avoir pris très tôt

conscience de la situation des Noirs en lisant des ouvrages sur la Révolution française puis le roman La Jungle d’Upton Sinclair qui évoque les conditions de vie des ouvriers travaillant dans les abattoirs de Chicago. Elle publie ses premières nouvelles dans les grands magazines américains et acquiert une importante notoriété. Cependant, le roman Un monde d’étrangers publié en 1958, qui raconte une amitié impossible entre un jeune Anglais et un jeune Sud-Africain, est condamné par le pouvoir et interdit2. Elle est pendant longtemps membre du Congrès national africain, l’ANC de Nelson Mandela. La fusillade de Sharpeville au cours de laquelle des Noirs manifestant contre la ségrégation raciale sont tués par les forces de l’ordre, ainsi que l’arrestation des dirigeants de l’ANC, ne font que renforcer sa détermination à lutter contre l’apartheid, malgré la censure qui frappe souvent ses œuvres.

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