Les peintures rupestres du Tassili des Ajjer (Algérie).
Délaissées jusqu’aux années 1930, peintures et gravures des anciennes civilisations du Tassili des Ajjer fascinent les explorateurs.
En parcourant l’immense territoire du Sahara, alors qu’ils participaient à des expéditions militaires de l’époque coloniale ou suivaient des caravanes de marchands, plusieurs voyageurs européens du XIXe siècle remarquèrent l’existence d’anciennes peintures et gravures tracées sur les rochers. Parmi eux figurait l’allemand Heinrich Barth.
Pendant l’un de ses voyages entre Tripoli, le Niger et le Tchad, il découvrit dans l’oued Tilizzaghen, dans le sud-ouest de la Libye, la gravure d’un chasseur masqué qu’il baptisa « Apollon garamante », en référence aux Garamantes, un peuple qui occupa selon Hérodote l’ouest de la Libye.
Documentées et popularisées, ces découvertes et celles d’autres voyageurs furent toutefois attribuées à des étrangers de passage dans la région, car la plupart des spécialistes européens considéraient que les cultures africaines étaient statiques et stériles, et que les populations autochtones étaient donc incapables de réaliser des dessins aussi élaborés.