L’Arabe est une race de chevaux de selle originaire du Moyen-Orient, caractérisée par sa tête au profil concave et son port de queue relevé. Souvent cité comme le « plus beau cheval du monde », l’évolution de cette race peut être retracée sur plus de 2 000 ans grâce à des documents iconographiques et des trouvailles archéologiques. L’Arabe accompagne l’expansion de l’islam et gagne d’autres régions de culture arabe ou européenne à l’occasion de guerres ou d’échanges commerciaux. Des chevaux qualifiés d’« arabes » sont régulièrement exportés vers l’Inde au Moyen Âge, puis vers l’Europe depuis le XVIIe siècle. Au cours du XIXe siècle, des expéditions d’achat visent à fournir les haras austro-hongrois, polonais, allemands, ou encore français. Au cours du siècle suivant, des investisseurs américains portent un intérêt marqué à cette race, au point de détenir la majorité des sujets répertoriés. Depuis cette mondialisation de son élevage, l’Arabe est géré et préservé par la World Arabian Horse Organization (WAHO).
Traditionnellement décrit comme un petit cheval de format carré au profil concave et à l’encolure courbée, l’Arabe présente une grande variabilité morphologique et génétique selon ses origines. Les éleveurs du Moyen-Orient le séparent en lignées traditionnelles, dont les plus prestigieuses, telles que Koheilan et Saklawi, descendraient des Al Khamsa, les cinq juments du prophète de l’Islam. L’Arabe est aussi classé en variantes nationales, telles que l’Égyptien au profil de tête typique, le Syrien, le Persan, et ceux des pays occidentaux, dont le fameux Arabe polonais. Cette race entre en croisement avec de nombreux autres chevaux, son effet « améliorateur » constituant un dogme. En raison d’une relative consanguinité en Occident, l’Arabe est touché par six maladies d’origine génétique, dont deux mortelles.