Sadi Carnot, né le 11 août 1837 à Limoges et mort assassiné le 25 juin 1894 (à 56 ans) à Lyon (3e arrondissement), de son nom complet Marie François Sadi Carnot, est un homme d’État français. Il fut président de la République du 3 décembre 1887 jusqu’à son assassinat par Sante Geronimo Caserio, un anarchiste italien.
Haut fonctionnaire de carrière, Sadi Carnot, avant de se faire élire à l’Élysée, avait assumé de nombreuses charges politiques et gouvernementales : député de la Côte-d’Or, préfet de la Seine-Inférieure, puis sous-secrétaire d’État aux Travaux, il fut nommé ministre des Travaux publics, puis du Budget.
Il est l’élève du lycée Condorcet puis de l’École polytechnique (Promotion X1857) et enfin de l’École des ponts et chaussées dont il sort major en 1863. Après ses études, il devient ingénieur en chef de la Haute-Savoie, où il conçoit et fait construire vers 1874 le fameux système de régulation de la sortie des eaux du lac d’Annecy, communément appelé « les vannes du Thiou ». Joyau technique et architectural, elles ont permis de remonter le niveau du lac (2 759 hectares) de 20 cm afin d’assurer aux usines un débit constant toute l’année ; à eux seuls, ces 20 cm permettent d’assurer 16 jours de débit à l’étiage (4 m3/s). Il est également le concepteur du pont Carnot qui porte son nom, qui franchit le Rhône entre les départements de l’Ain et de la Haute-Savoie. Continuer la lecture de « Marie-François Sadi-Carnot, Président de la République. »
Jacques-Bénigne Bossuet (surnommé parfois l’« Aigle de Meaux »), né le 27 septembre 1627 à Dijon et décédé le 12 avril 1704 à Paris, est un homme d’Église, évêque, prédicateur et écrivain français.
Prédicateur tôt renommé, il prononce des sermons et des oraisons funèbres qui demeurent célèbres. Il est l’auteur d’une abondante oeuvre écrite qui porte sur la spiritualité, l’instruction du dauphin, la controverse antiprotestante ou encore diverses polémiques dont celle qui l’oppose à Fénelon à propos du quiétisme.
Le cardinal Grente voit en lui « le plus grand orateur peut-être que le monde ait connu. » Il est élu à l’Académie française en 1671.
Conscient de ses devoirs et soucieux de les accomplir sans faiblesse, Saint Louis était également très attentif à faire respecter ses droits. La prépondérance royale ne se discutait pas pour lui. Lorsqu’en 1242, pour la dernière fois, les grands du royaume, appuyés par le roi d’Angleterre, se soulevèrent, il alla personnellement battre leurs armées sous les murs de la ville de Saintes, et prit contre eux des mesures énergiques et efficaces. Dans le double dessein d’être plus attentif au bien-être de ses sujets et de donner une solidité plus grande à la monarchie, dont le domaine s’était considérablement agrandi en moins d’un siècle, Saint Louis poursuivit
l’œuvre de ses prédécesseurs en matière administrative. Sous son règne, les baillis, ces inspecteurs itinérants créés par Philippe Auguste, furent installés dans une circonspection fixe. Pour les surveiller et empêcher leurs excès, le roi les fit contrôler par des enquêteurs royaux. Il crée en 1254 un Parlement qui devient une cour de justice et un conseil politique. Il n’hésite pas à s’impliquer dans certaines décisions de justice et met fin au jugement de Dieu en ordonnant des enquêtes et des recherches de preuves avec auditions de témoins. Il renforce également l’autorité royale en réduisant celui de la grande féodalité : il impose sa propre monnaie par ordonnance et limite la circulation de celle des seigneurs à leur seul domaine. Pendant l’été 1242, Saint Louis tomba gravement malade et, au milieu de ses souffrances, il fit serment de « prendre la croix » si Dieu permettait sa guérison. Le règne de Louis IX est ainsi marqué par deux croisades en Terre Sainte et la lutte contre les hérétiques cathares.
En 1248, la Terre Sainte est reprise par les infidèles : le sultan d’Egypte a repris Jérusalem qui avait été restituée aux occidentaux suite aux négociations de la 6ème croisade, et a massacré l’armée franque. Louis IX entreprend donc une expédition au cœur de l’Egypte afin d’attaquer les sarrasins au cœur de leur puissance, espérant forcer le sultan à céder Jérusalem. Cependant l’ardeur religieuse est moindre, Louis IX est obligé de forcer un certain nombre de ses proches à prendre la croix avec lui. Il part avec sa femme Marguerite de Provence et ses deux frères, Robert d’Artois et Charles d’Anjou. Le roi embarque à Aigues-Mortes, un port royal en construction qui permettra à la France d’avoir un débouché sur la Méditerranée. Après une escale à Chypre, les croisés s’emparent de la ville de Damiette, puis se préparent à marcher sur Le Caire où résidait le sultan. Elle ne parvient pas à son but, car elle fut assaillie en route par les sarrasins et taillée en pièces à Mansourah. Le frère du roi, Robert d’Artois est tué avec bon nombre de ses chevaliers, le roi et le reste de l’armée furent faits prisonniers. Après négociation, Louis IX est libéré contre une énorme rançon de 400 000 livres (payée partiellement par les Templiers). Saint Louis passa encore quatre années en Terre sainte, aidant les principautés franques à réorganiser leur système de défense. Les renforts sur lesquels il comptait ne venant pas, il finit par rentrer en France, en 1254. C’est également la mort de sa mère, Blanche de Castille, qui assurait la régence, qui va décider Louis à rentrer après six années d’absence.
L’échec de la septième croisade, que Saint Louis interpréta comme une punition divine l’affecta beaucoup. Pourtant au XIIIe siècle, l’Europe n’est plus, comme au XIIème siècle, mobilisée contre les infidèles. Comme le disait le poète Rutebeuf : « On peut bien gagner Dieu sans bouger de son pays, en vivant de son héritage. Je ne fais de tort à personne. Si je pars, que deviendront ma femme et mes enfants ? Il sera temps de se battre quand le sultan viendra par ici. » Le danger représenté par les musulmans était devenu moins pressant : déjà expulsés de Sicile, ils étaient méthodiquement refoulés de la péninsule Ibérique. Bien que le tombeau du Christ fût à nouveau sous le contrôle de l’islam, la ferveur religieuse était retombée, de même que s’était dissipé l’espoir d’une colonisation facile et d’une fortune rapide qui nourrissait les rêves des petits seigneurs. De ce point de vue, Saint Louis n’était pas en accord avec son temps : les bourgeoisies marchandes avaient compris qu’on ne pourrait déloger ni contenir l’islam, mieux valait s’accommoder de son existence et entretenir des relations avec lui. Saint Louis ne partageait pas ce point de vue et voulut tenter une nouvelle fois l’impossible. Il commença à accumuler l’argent, les vivres et les armes dès 1267. En juillet 1270, il s’embarqua pour Tunis. Il croyait son frère Charles d’Anjou, roi de Sicile, que l’émir de cette ville avait l’intention de se convertir au christianisme. Epuisé par la chaleur et le manque d’eau, le vieux roi mourut devant Tunis. On a longtemps cru qu’il s’agissait de la peste, mais il semble que ce serait plutôt d’une dysenterie. Avec cet ultime et dérisoire échec s’achève l’ère des croisades dont Louis IX incarne la dernière figure.
Louis IX appartient à cette catégorie de personnages historiques dont le souvenir s’entoure d’images familières et touchantes ainsi que d’anecdotes et de légendes édifiantes. Qui, en effet, n’a pas entendu parler de ce roi juste et bon que Joinville, le chroniqueur du règne, le confident et l’ami du souverain, nous a décrit simplement vêtu, coiffé d’un chapeau orné d’une plume de paon blanc, écoutant les plaintes de ses sujets ou rendant la justice sous un chêne à Vincennes ? Dans ces conditions, il n’est pas toujours aisé de faire la part entre légende et vérité. Il est incontestable cependant que Saint Louis eut à cœur d’être un roi « très chrétien ». On sait par exemple qu’il lui arrivait fréquemment de recevoir à sa table certains pauvres et, après leur avoir servi lui-même la viande et le pain, de les reconduire en leur faisant don de quelques deniers. On sait aussi qu’il assistait quotidiennement aux offices religieux, s’habillait toujours simplement et que, afin de soulager la misère des aveugles, il fit construire pour eux l’hôpital des Quinze-Vingt.
Saint-Louis (Louis IX), carte maximum, Poissy, 10/07/1954.
Son sens de la justice et de la droiture de son jugement firent choisir Saint Louis pour arbitre dans les conflits opposant rois et princes. Lorsqu’on lui reprochait sa trop grande générosité à l’égard des plus démunis, il se contentait de répondre : « Si je dépense quelquefois beaucoup d’argent, j’aime mieux le faire en aumônes pour l’amour de Dieu que pour mes frivolités et choses mondaines. » Son désir de faire respecter la loi divine revêtait parfois des aspects moins sympathiques : si l’on peut approuver sans réserve qu’il ait interdit les duels sur toute l’étendue de son domaine, il est plus difficile d’admettre les mesures cruelles qu’il prit à l’encontre des juifs, dont il ordonna qu’ils fussent chassés du royaume, des hérétiques, qu’il condamnait à être brûlés vifs, et des blasphémateurs, auxquels il faisait percer la langue au fer rouge. Joinville raconte à ce sujet qu’en 1251, le roi, qui était alors en croisade en Palestine, ordonna qu’on fasse mettre au pilori (un poteau surmonté d’une roue sur laquelle on exposait le condamné) un orfèvre parisien : on lui avait rapporté une conversation au cours de laquelle cet homme avait outragé le nom de Dieu. Les enfants de moins de dix ans coupables du même délit étaient fouettés sur la place publique et on offrait une récompense à ceux qui dénonçaient les fautifs. Bien qu’il approuvât l’action de Saint Louis, le pape lui-même trouvait quelquefois excessive cette justice cruelle et, en 1268, il invita le roi de France à faire preuve de clémence. Mais sa fidélité à la chrétienté, sa vie exemplaire, les efforts qu’il déploya pour arracher aux sarrasins le tombeau du Christ lui valurent d’être canonisé en 1297.
Saint-Louis, épreuve d’artiste.
Au milieu du XIIIe siècle, la France de Blanche de Castille et de Louis IX jouissait d’une incontestable prospérité. Les ressources de son agriculture lui permettaient d’ignorer la famine. Toutes les grandes routes commerciales traversaient le royaume capétien. Les marchandises produites en Europe du Nord ou qui étaient apportées par les négociants italiens en Flandre et surtout en Champagne étaient échangées au cours des
foires annuelles : on ne compte pas moins de six foires pour la seule Champagne. Autour de ces carrefours commerciaux s’édifiaient des villes actives. L’université de Paris, qui est le plus grand centre intellectuel de la chrétienté, contribue elle aussi, dans son domaine, au rayonnement exceptionnel de la France dans l’Europe du XIIIe siècle. Rayonnement dont témoigne la diffusion de la langue française : avec le latin, c’est la seule langue qui est comprise un peu partout en Europe. Mais le prestige de la France était dû, pour une large part, à celui dont était auréolé le nom du roi à l’intérieur de ses Etats comme au-delà des frontières.
Source : histoiredeFrance.net
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